Méthode de développement des facultés supra-normales

Méthode de développement des facultés supra-normales

La connaissance du monde extérieur nous est donnée par nos sens, mais ceux-ci sont extrêmement bornés. Nous ne pouvons entendre ou voir une personne qu’à la condition d’être à proximité d’elle, et nous ne pouvons échanger nos idées avec elle que par l’intermédiaire de mots qui varient d’un peuple à l’autre et qui, le plus souvent, trahissent, volontairement ou non, notre pensée.

Cependant la science a pu, dans une certaine mesure, étendre nos sens : le microscope et le télescope ont agrandi le champ de notre vision dans l’infiniment petit comme dans l’infiniment grand ; le téléphone a supprimé pour l’audition la nécessité de la courte distance et la télévision transmet les images à distance. En outre la science nous a laissé entrevoir l’existence d’innombrables modes vibratoires, dont une infinitésimale partie seulement est perceptible. En effet, notre oreille n’enregistre que les vibrations de 32 à 33 000, notre oeil ne perçoit que celles comprises entre les 450 trillions de la lumière rouge et les 750 trillions de la lumière violette ; de sorte qu’en intercalant même les vibrations de l’électricité et de la chaleur, on se trouve encore en présence de lacunes qui défient l’imagination. Ces lacunes correspondent-elles à des vibrations réellement émises dans l’univers, ou, au contraire, ne sont-elles que la conséquence d’un néant, d’une discontinuité absolue dans la succession vibratoire ? Cette dernière hypothèse n’est compatible, ni avec les lois de la nature, qui ne procède que par transitions, ni avec les acquisitions de la science qui nous découvre l’existence de vibrations nouvelles, à mesure qu’elle progresse, et il nous faut conclure que, selon toute probabilité, il existe d’innombrables centres vibratoires qui échappent à notre conscience, et dont la perception nous donnerait la connaissance de mondes insoupçonnables.

Faut-il admettre que nous ne connaîtrons ces mondes inconnus que par les lents progrès de la science ? Ne pouvonsnous suffisamment affiner nos perceptions actuelles pour étendre nos investigations ? Ne pouvons-nous acquérir des sens nouveaux et accroître indéfiniment le champ de notre conscience ? Cette question se résout immédiatement par l’affirmative, si l’on admet l’existence des phénomènes supranormaux qu’on trouve relatés dans les écrits anciens et chez certains auteurs modernes : comme la double vue, la télépathie, le sommeil somnambulique. Mais ces phénomènes, dont nous allons cependant démontrer l’existence par la suite, sont discrédités ; c’est pourquoi, ils ne font pas partie de l’enseignement officiel et ne sont pas étudiés par le monde savant. Deux raisons expliquent ce discrédit.