Arrêter de fumer

Arrêter de fumer
Fais comme mon ami, Maxime, qui me raconta un jour qu'il avait tenté de nombreuses fois, et sans succès, d'arrêter de fumer. Bien qu'animé par son esprit de décision, il ne résistait pas plus de quelques jours ou même parfois, quelques heures.
«Je suis chaque fois bien décidé, mais lorsque j'observe les sourires sceptiques de mes amis, je perds peu à peu mon assurance. Je devine ce que ces sourires signifient et je finis par admettre que mes amis ont raison, que je n’y arriverai jamais. Alors j'allume une cigarette et je m 'avoue vaincu.»
J'ai alors suggéré à Maxime de creuser ce sillon autour de son jardin.
À l'aide de sa volonté, il a entamé différemment son processus de sevrage ; il s'est coupé des influences de ses amis, en se taisant tout simplement.
Pendant quelques jours, il a visualisé son travail en silence. « Chaque fois que l'entreprise m 'apparaissait trop ardue, je fermais les yeux et je me voyais, ma pioche à la main. À chaque coup de pioche-volonté, je me répétais : "Je veux m 'affranchir de tout esclavage et ce que je veux, je le veux à tout prix." J'imaginais que ce sillon m 'isolait de toute influence pendant que l'eau de pluie emportait ma faiblesse et ma dépendance.
Je n 'ai pas cessé de fumer le jour-même, mais c'est vraiment grâce à ce petit truc de la pioche que je me suis préparé à le faire. Comme personne ne savait de quelle façon je travaillais, personne n 'a été en mesure de me communiquer aucun doute. Je visualisais intensément cette action, supervisé par le Grand Maître Jardinier à qui je remettais mon paquet de cigarettes et qui, en souriant, le lançait au compost pour moi.
Après quelque temps, j'ai renforcé mon affirmation en disant : "Je peux m 'affranchir facilement de tout esclavage." Imperceptiblement, ma consommation de cigarettes s'est mise à diminuer et lorsque j'ai affirmé : "Je suis affranchi pour de bon de tout esclavage", cela correspondait exactement avec la fin de mon creusage (sevrage). J'avais fait le tour du jardin, j'ai regardé mon oeuvre et j'ai pris une profonde respiration.
Ce jour-là, j'ai abandonné mon habitude de fumer et je n 'ai plus jamais recommencé. Ce fut miraculeux, mes amis n'en revenaient pas. Il m 'a fallu exactement quarante-deux jours, mais ça valait la peine. »