Des ressources disponibles à tout moment.


Des ressources disponibles à tout moment.
Nos ressources sont pour une part d’ordre inné ; c’est ce que l’on peut appeler notre héritage : nous avons tous par nature des facultés d’apprentissage,
un potentiel de générosité et d’affection, des qualités humaines en quantité, une certaine énergie physique et psychique…
D’autre part, nous acquérons et développons des connaissances, des savoir-faire tout au long de notre existence. Tout ce que la vie nous apprend est stocké dans nos mémoires ; ce savoir, cette expérience vécue constituent une large part de nos ressources.
Cette mémorisation se réalise en grande partie à un niveau inconscient. Milton Erickson, thérapeute américain de renom, considérait l’inconscient comme une partie de nous-même dépositaire de tout ce que nous avons appris depuis notre naissance.
Cet acquis, outre qu’il peut être stocké à un niveau inconscient, peut être utilisé plus ou moins consciemment. Il nous est en effet possible de réaliser des choses complexes sans en être pleinement conscients.
Ainsi, il est arrivé à tout conducteur automobile de parcourir des kilomètres en pensant à tout autre chose, ou en entretenant une conversation assez soutenue pour mobiliser l’essentiel de ses facultés intellectuelles, de ses ressources conscientes.
Cette « conduite automatique » d’un véhicule est rendue possible du fait que le savoir-faire est si bien acquis que l'opération complexe que représente la conduite est entièrement assurée par les mémoires inconscientes, sans recours à l'intellect ni à la réflexion.
Nous pouvons déduire de ce genre d’exemple que nous pouvons nous appuyer en confiance sur notre inconscient pour mettre à notre disposition nos ressources acquises.
Mais, outre ces ressources acquises, il nous faut considérer également l’existence, quelque part en nous, de nos ressources « innées », des talents qui se révèlent à la moindre occasion, pour peu que nous les laissions s’exprimer, comme dans l’exemple où il s’agissait d’essayer une activité nouvelle. Chacun de nous a pu s’apercevoir maintes fois au fil de son parcours qu’il disposait de ressources restées jusque là insoupçonnées.
Nous pouvons avec bénéfice cultiver la conviction que notre inconscient recèle d’immenses possibilités, aussi bien acquises qu’innées, et que ces ressources sont à notre entière disposition, a tout moment : il nous suffit de nous tourner vers notre inconscient pour qu’il nous fournisse les ressources nécessaires à notre cheminement et à notre réussite.
Je vous propose donc d’adopter les convictions suivantes :
J’AI EN MOI TOUTES LES RESSOURCES QUI ME SONT NECESSAIRES
MES RESSOURCES SONT DISPONIBLES A TOUT MOMENT
Il serait sans doute excessif de penser que nos ressources sont illimitées, mais nous pouvons être convaincus qu’elles sont tout à fait considérables, en tous cas bien plus importantes que nous ne l’imaginons. En peu de mots : nous pouvons faire très largement confiance à notre inconscient et aux immenses potentialités qu’il recèle.
Il s’agit là d’un point essentiel : garder et entretenir la conviction que nos ressources sont immenses est un atout de premier ordre pour notre développement. La confiance est un autre aspect tout aussi essentiel : plus nous avons confiance en notre inconscient, plus il peut nous livrer facilement ses richesses.
Notre inconscient est mystérieux par nature, et il peut nous paraître parfois inquiétant par ses aspects imprévisibles, hors de la maîtrise du conscient. L’inconscient est plutôt déconsidéré dans notre culture occidentale, qui y voit le plus souvent une sorte de gouffre dans lequel s’entassent pêle-mêle nos refoulements et nos complexes.
Pourtant, cette partie de nous-même est bien au service de notre personne entière, nous fournissant des signaux, des indications subtiles, des réactions, qui ont leur logique propre parfois déroutante, mais vont toujours dans le sens de « la meilleure ou de la moins mauvaise solution » pour nous. Notre inconscient dispose d’une compréhension de la vie et de ses phénomènes qui lui est propre ; nous lui devons notamment tout ce que nous appelons intuitions, prémonitions, flair, « feeling », dont l’interprétation n’est pas toujours aisée, mais qui se révèlent bien souvent pertinents.
Nul ne connaît précisément les contours ni le contenu de l’inconscient : nous n’en percevons au mieux que ce qui en émerge ici et là, sous des formes parfois étonnantes, voire incongrues, et prêtant à bien des interprétations de la part de nos facultés conscientes… Certains, tel Freud, ont vu dans l’inconscient une sorte de dépotoir de la conscience, d’autres l’antichambre de la divinité. Nous en sommes en fait réduits aux hypothèses… donc aux croyances.
Toujours est-il qu’une manière favorable de considérer l’inconscient est de croire en ses richesses et de faire alliance avec lui : une alliance délibérée entre le conscient et l’inconscient, cet inconnu, à qui nous pouvons choisir de faire confiance.
Pour permettre à notre inconscient de nous procurer toutes les ressources qu’il recèle, il est nécessaire que notre conscient sache se tourner vers lui et dialoguer avec lui.
Voilà qui peut vous paraître bien inhabituel, voire un peu extravagant… Et pourtant, cela ne présente pas de réelle difficulté.
Nous disposons des nombreux outils pour nous tourner en toute sérénité et simplicité vers notre inconscient. Nous développerons dans les derniers chapitres le concept d’attention nouvelle, une façon simple et agréable de nous retrouver nous-mêmes. Toutes les techniques et pratiques servant à relaxer le corps et l’esprit, à nous recentrer, nous remettent en phase avec notre être profond et
permettent au conscient d’être ouvert aux messages de l’inconscient. Ces techniques n’entrent pas dans le cadre de cet ouvrage, mais je ne saurais trop recommander au lecteur de s’y intéresser de près et d’en acquérir au moins un début de pratique.
Une fois parvenus à un agréable état de détente et de réceptivité, il nous reste à dialoguer avec notre inconscient. Nous pouvons utiliser ici l’un des principes de base pour établir des relations satisfaisantes aussi bien avec soi-même (ce qui est notre relation primordiale) qu’avec autrui : il s’agit de considérer notre interlocuteur avec respect, estime et bienveillance.
Notre conscient a une demande d’aide à formuler auprès de l’inconscient : il s’agit d’un dialogue intérieur, sur un mode proche de la transaction adulte – adulte, avec toutefois quelque chose de plus, de l’ordre de la complicité chaleureuse. Nous retrouvons ici le principe fondamental de la complémentarité : celle du conscient (Yang) et de l’inconscient (Yin). Rien de tel qu’une alliance harmonieuse de ces deux composantes du vivant pour que nous nous trouvions en un état d’équilibre dynamique...
Voici une procédure pour dialoguer avec l’inconscient et en obtenir les ressources nécessaires :
Identifiez clairement la ou les ressources qui vous sont nécessaires. Ne cherchez pas à en obtenir trop à la fois ! Une à trois ressources sont généralement suffisantes pour résoudre une difficulté.
Voici quelques exemples de ressources dont vous pouvez avoir besoin en diverses circonstances :
- de l’assurance pour prendre la parole en public
- de la mémoire et de la concentration pour préparer un examen
- de la patience pour mener à bien un travail long et minutieux
- du calme, de la tolérance et de la confiance en vous pour régler un conflit
- une idée géniale pour résoudre un problème ou pour créer
- une intuition, du bon sens, de la logique pour prendre une décision adéquate
- des réflexes aiguisés, de la résistance, de la souplesse pour une épreuve sportive…
• Mettez-vous en état de relaxation physique et mentale, recentrez-vous sur vos sensations physiques et subtiles. Ce faisant, votre cerveau se trouvera en état de conscience correspondant à l’émission d’ondes Alpha, une fréquence basse vous permettant d’être en phase avec la profondeur de votre être.
• Ressentez les sensations agréables qui se manifestent automatiquement lorsque vous êtes dans cet état de conscience. Sentez-vous bien, savourez ces retrouvailles avec vous-même. Considérez alors que vous êtes en relation avec votre inconscient.
• Il vous reste à vous adresser à votre inconscient comme à un ami très sûr, disposant de grandes facultés. Entrez en dialogue intérieur et demandez-lui de mettre à votre disposition la ou les ressources nécessaires, pour un moment déterminé.
• Remerciez par avance votre inconscient de sa collaboration. Vous vous remerciez en fait vous-même : cela peut paraître étonnant, mais c’est pourtant là quelque chose d’important, cela scelle en quelque sorte l’alliance entre le conscient et l’inconscient et ancre en vous la confiance que vous vous accordez.
• Vous pouvez revenir tranquillement à l’état de conscience « actif », correspondant au niveau d’ondes Bêta (fréquence de l’état de veille active) , ou bien prolonger si vous le désirez l’état de bien-être qui accompagne ce moment de dialogue avec votre Etre profond.
Cette procédure simple appelle quelques précisions :
- Il convient de rappeler que les ressources que vous pouvez demander à votre inconscient de mettre à votre disposition sont (déjà) en vous : il est donc inutile de vous tourner vers votre inconscient pour lui demander « d’arranger » les événements ou intervenir sur d’autres êtres, c’est à dire de s’occuper de toutes choses extérieures à vous.
Par exemple, ce n’est pas faire appel à vos ressources propres que de vouloir que votre inconscient mette des bâtons dans les roues de telle personne ou bien en rende une autre amoureuse de vous. Il ne s’agit pas de compter sur une sorte de magie, qu’elle soit noire ou blanche ! Quant au premier cas cité en exemple, il convient de souligner que votre inconscient a pour rôle de travailler pour vous et non pas contre qui que ce soit. Dans le deuxième cas, la meilleure solution est sans doute 31
Comment développer vos ressources personnelles
de demander à votre inconscient de faire émerger votre côté chaleureux, votre naturel, votre gentillesse, votre humour… Et d’apporter simplement vos qualités dans une relation sans attendre un retour obligatoire et précis : chacun est libre de ses sentiments !
- Soyez simple et précis dans votre demande. Votre inconscient n’a pas pour fonction de raisonner, d’analyser, d’interpréter comme le fait de votre conscient. L’inconscient n’utilise pas les facultés de l’intellect ; il prend tout au pied de la lettre, ne perçoit pas l’humour et ne retient que les mots forts. Utilisez donc toujours une formulation positive. Si par exemple vous demandez comme ressource « ne pas bégayer durant mon discours », votre inconscient ne prendra pas en compte la négation, et le résultat risque fort d’être désastreux. Sur le mode positif, demandez donc plutôt « une élocution claire et assurée ».
- N’hésitez pas à situer le besoin dans le temps. Vous pouvez ainsi préciser « une élocution claire et assurée pour mon discours de demain à 15 heures ». Vous pouvez réellement programmer la mise à disposition de vos ressources, en demandant par exemple, avant de vous endormir, à « être réveillé demain matin à 6H30 », pour peu que vous ne disposiez pas de réveil… ou en plus de celui-ci pour assurer un lever indispensable.
Cette alliance du conscient et de l’inconscient, basée sur un dialogue constructif, est un puissant moyen de développement personnel.
Je vous propose de vous y essayer, sur le mode du jeu, avec l’esprit ouvert et confiant.
Ne craignez pas de tâtonner ou d’échouer : il n’y a pas d’échecs, il n’y a que des essais non transformés. Aussi, n’hésitez jamais à réessayer si le résultat ne s’avère pas convaincant. La confiance se développera peu à peu, la coopération harmonieuse du conscient et de l’inconscient se mettra en place progressivement.
Si vous voyez poindre une ressource mais estimez qu’elle retombe à plat, et ne semble pas en mesure de se développer, ne pensez pas que cette occasion manquée a compromis définitivement vos chances de faire épanouir cette qualité entrevue. Soyez convaincu que votre inconscient contient pour chacune de vos qualités un nombre illimité de graines que vous pouvez faire germer et grandir : peu importe donc qu’une pousse nouvelle se soit fanée prématurément, vous avez droit à autant d’essais qu’il vous plaira !
Ceci vaut d’être souligné :
Je peux répéter autant que je le veux mes essais pour faire émerger mes ressources
Une fois nos ressources reconnues comme étant à notre disposition, il nous reste à les utiliser. Rappelons qu’utiliser nos ressources nous permet d'agir positivement sur les croyances que nous avons sur nous-mêmes, et que des croyances positives nous permettent automatiquement de développer nos capacités. La meilleure façon de développer nos capacités est bel et bien de les utiliser : utilisons-les donc, même en tâtonnant, pour les amener à se développer. Je vous propose pour cela d’utiliser la conviction suivante :
Mes capacités se développent à force de m'en servir.
Reconnaître et utiliser nos capacités favorise une bonne image de nous-mêmes et assure la multiplication de nos succès. Commençons donc par reconnaître nos ressources, puis nous verrons comment les mettre en oeuvre efficacement.