La lumière, force, vitalité, vie
Les ondes lumineuses pouvaient se projeter au même titre que les ondes magnétiques et elles étaient inépuisables. Mais ce qui me bouleversait, moi, c'était de me dire que la pensée pouvait les diriger.
La pensée toute-puissante, la pensée qui nous fait jaillir hors de nousmêmes et traverser sans peine les milliers de kilomètres de notre espace.
L'aspect visible à nos yeux des ondes lumineuses n'étaient-ce pas les couleurs ? Décanter les rayons et s'en servir comme thérapeutique, de la même façon qu'on se sert de la chromothérapie, voilà qui devenait admirable.
Ce qui me faciliterait le travail, c'est qu'on avait fait de moi un parfait cobaye. Pour l'occasion ce serait un cobaye heureux, ce qui devait être rare. Car je groupais sur mon corps assez de maux pour que mes expériences fussent riches et variées.
Après m'être dûment entraîné à tenir bien en mains les rayons recherchés, je les essaierais sur moi-même l'un après l'autre et noterais soigneusement les réactions de ma chair. Je me doutais que les débuts -qui pouvaient durer longtemps - seraient faits de tâtonnements, de faux-pas et de déceptions, mais n'est-ce pas toujours ainsi ? Une seule réussite m'apprendrait que la route était bonne.
Je ne pouvais me dissimuler que, s'il était déjà important de diversifier, analyser et manier les rayons par la pensée, la connaissance de leur maniement était encore plus essentielle.
Pour les cas où l'état général était à soigner, j'employai la lumière diffuse dans laquelle on pouvait plonger le malade. C'était indiqué dans les cas d'anémies, de fièvre persistante, mais surtout lorsqu'il s'agissait de maladies mentales pour lesquelles l'environnement joue un rôle primordial. J'obtins des résultats pour des malades habitant à des centaines de kilomètres, qui ne m'avaient jamais vu et ne savaient pas qu'ils étaient traités, bien qu'en général je me russe interdit quelque action que ce fût sans l'accord complet du malade - le malade sain d'esprit bien entendu.
L'expérience qui avait forcé ma confiance dans cette thérapeutique fut la rapide cicatrisation d'une plaie que mon accident m'avait occasionnée à la tête.
Les docteurs disaient qu'elle était profonde et mesurait environ sept centimètres. Elle n'avait pas été traitée par ce que l'un d'entre eux, sage entre tous, avait déclaré: "Laissons-le tranquille. Ajouter un iota de souffrance de plus à l'excès qu'il endure serait le tuer. Attendons !"
La plus minime projection d'un rayon sur cette plaie me contractait les mâchoires et me faisait grincer des dents. Je les essayai pourtant, patiemment, avec prudence, l'un après l'autre. Quand j'en arrivai au violet, qui était le dernier de ma liste, j'eus un sursaut et je vis que le rayon avait tourné au rouge. Il y avait donc une réaction certaine.
J'essayai encore et recommençai encore et encore jusqu'à ce que le rayon gardât sa couleur. Cela dura plusieurs jours dont je ne comptai pas les heures.
Quand je vis le rayon tourner au mauve je sus que 1¢ traitement touchait à son terme. La couleur s'éclaircissait et j'en arrivai à un blanc à peine irisé.
Alors je ris venir un coiffeur qui me lava et me coupa les cheveux. L'endroit de la plaie était indolore quoique sensible. Elle devait rester sensible toute ma vie, prête à se réveiller au moindre choc.., ou à la moindre pensée.
Car je dois dire que ce n'est pas seulement dans la Bible qu'on risque de se trouver changé en statue de sel lorsqu'on se retourne pour considérer la catastrophe.
Ma guérison se réalisa en un temps record. Deux mois plus tard je me levai et repris le cours normal de la vie, marchant et gesticulant comme tout le monde.
Mais capter la lumière, la décanter, la répartir suivant nécessité.
Et puis m'en emplir pour mon propre épanouissement comme font les végétaux, et la rayonner, à l'exemple de certains minéraux qui restituent dans les ténèbres les clartés qu'ils ont absorbées au soleil, voilà ce que serait ma vie désormais.
Avec la foi reconnaissante en l'infini du don.
Les ondes lumineuses pouvaient se projeter au même titre que les ondes magnétiques et elles étaient inépuisables. Mais ce qui me bouleversait, moi, c'était de me dire que la pensée pouvait les diriger.
La pensée toute-puissante, la pensée qui nous fait jaillir hors de nousmêmes et traverser sans peine les milliers de kilomètres de notre espace.
L'aspect visible à nos yeux des ondes lumineuses n'étaient-ce pas les couleurs ? Décanter les rayons et s'en servir comme thérapeutique, de la même façon qu'on se sert de la chromothérapie, voilà qui devenait admirable.
Ce qui me faciliterait le travail, c'est qu'on avait fait de moi un parfait cobaye. Pour l'occasion ce serait un cobaye heureux, ce qui devait être rare. Car je groupais sur mon corps assez de maux pour que mes expériences fussent riches et variées.
Après m'être dûment entraîné à tenir bien en mains les rayons recherchés, je les essaierais sur moi-même l'un après l'autre et noterais soigneusement les réactions de ma chair. Je me doutais que les débuts -qui pouvaient durer longtemps - seraient faits de tâtonnements, de faux-pas et de déceptions, mais n'est-ce pas toujours ainsi ? Une seule réussite m'apprendrait que la route était bonne.
Je ne pouvais me dissimuler que, s'il était déjà important de diversifier, analyser et manier les rayons par la pensée, la connaissance de leur maniement était encore plus essentielle.
Pour les cas où l'état général était à soigner, j'employai la lumière diffuse dans laquelle on pouvait plonger le malade. C'était indiqué dans les cas d'anémies, de fièvre persistante, mais surtout lorsqu'il s'agissait de maladies mentales pour lesquelles l'environnement joue un rôle primordial. J'obtins des résultats pour des malades habitant à des centaines de kilomètres, qui ne m'avaient jamais vu et ne savaient pas qu'ils étaient traités, bien qu'en général je me russe interdit quelque action que ce fût sans l'accord complet du malade - le malade sain d'esprit bien entendu.
L'expérience qui avait forcé ma confiance dans cette thérapeutique fut la rapide cicatrisation d'une plaie que mon accident m'avait occasionnée à la tête.
Les docteurs disaient qu'elle était profonde et mesurait environ sept centimètres. Elle n'avait pas été traitée par ce que l'un d'entre eux, sage entre tous, avait déclaré: "Laissons-le tranquille. Ajouter un iota de souffrance de plus à l'excès qu'il endure serait le tuer. Attendons !"
La plus minime projection d'un rayon sur cette plaie me contractait les mâchoires et me faisait grincer des dents. Je les essayai pourtant, patiemment, avec prudence, l'un après l'autre. Quand j'en arrivai au violet, qui était le dernier de ma liste, j'eus un sursaut et je vis que le rayon avait tourné au rouge. Il y avait donc une réaction certaine.
J'essayai encore et recommençai encore et encore jusqu'à ce que le rayon gardât sa couleur. Cela dura plusieurs jours dont je ne comptai pas les heures.
Quand je vis le rayon tourner au mauve je sus que 1¢ traitement touchait à son terme. La couleur s'éclaircissait et j'en arrivai à un blanc à peine irisé.
Alors je ris venir un coiffeur qui me lava et me coupa les cheveux. L'endroit de la plaie était indolore quoique sensible. Elle devait rester sensible toute ma vie, prête à se réveiller au moindre choc.., ou à la moindre pensée.
Car je dois dire que ce n'est pas seulement dans la Bible qu'on risque de se trouver changé en statue de sel lorsqu'on se retourne pour considérer la catastrophe.
Ma guérison se réalisa en un temps record. Deux mois plus tard je me levai et repris le cours normal de la vie, marchant et gesticulant comme tout le monde.
Mais capter la lumière, la décanter, la répartir suivant nécessité.
Et puis m'en emplir pour mon propre épanouissement comme font les végétaux, et la rayonner, à l'exemple de certains minéraux qui restituent dans les ténèbres les clartés qu'ils ont absorbées au soleil, voilà ce que serait ma vie désormais.
Avec la foi reconnaissante en l'infini du don.