L'école de Nancy

L'école de Nancy
En 1859, un médecin des environs de Nancy, le docteur Liébeault, décide, à la suite d'une communication sur une opération réalisée sous hypnose par Broca, de reprendre les travaux de Braid. Il obtient rapidement des résultats. Sa méthode évolue peu à peu vers la suggestion verbale. Tout en gardant la concentration oculaire préconisée par Braid, il suggère les symptômes du sommeil : paupières lourdes, membres engourdis, fléchissement des sens. Un jour, il guérit ainsi la malade d'un de ses collègues, une sommité médicale, le docteur Bernheim. Ce dernier va le voir et doit se rendre à l'évidence : l'hypnose existe. Il va faire connaître Liébeault au monde médical.
Si Liébeault, tout en utilisant la suggestion, croit aussi un peu au magnétisme, Bernheim, lui, réfute les théories fluidiques. Sous son influence, Liébeault développera ses méthodes de suggestion, et leur application aux maux de ses malades. Il leur suggère « l'image psychique de la guérison ». Bernheim pense que les résultats ne sont dus qu'à la suggestion, et qu'il n'est, d'ailleurs, point besoin d'endormir le sujet très profondément. Un état de veille ou de rêverie suffit. Liébeault, lui, essaie de faire la part des choses. « Une part de vérité est dans les deux camps et il est temps qu'on cesse de s'y accuser tour à tour d'être dupe de convictions imaginaires, et qu'on finisse par s'entendre. » L'autre camp, c'est l'école de la Salpêtrière.