Développer ses facultés paranormales
Mon fils a cinq ans. C'est l'âge des « pourquoi ? », l'âge où l'on découvre la vie et le monde.
En le regardant jouer et vivre, je me demande, moi aussi « pourquoi ? ». Pourquoi l'adulte perd-il cette faculté de s'émerveiller, de chercher à comprendre, d'imaginer, de progresser ?
Mon fils a cinq ans. C'est l'âge des « pourquoi ? », l'âge où l'on découvre la vie et le monde.
En le regardant jouer et vivre, je me demande, moi aussi « pourquoi ? ». Pourquoi l'adulte perd-il cette faculté de s'émerveiller, de chercher à comprendre, d'imaginer, de progresser ?
Prenez n'importe lequel de vos amis. Demandez-lui de dessiner un portrait. Il y a de grandes chances pour
qu'il vous réponde : « Je ne sais pas dessiner. »
Demandez la même chose à un enfant. Il ne se posera même pas la question. Pour lui, dessiner, c'est comme
respirer. C'est une fonction naturelle.
Pour nous, c'est un don réservé à certains. Il y a ceux qui dessinent, ceux qui écrivent, ceux qui pensent. La
spécialisation, la « division des tâches » aboutissent à un morcellement de l'être humain. Elles nous limitent.
Je pense quelquefois avec envie à un Léonard de Vinci, par exemple. Non pas parce qu'il vivait dans un
siècle où il y avait tout à découvrir (il y a TOUJOURS tout à découvrir), mais parce qu'il pouvait embrasser
l'ensemble des connaissances de son époque.
Optique, physique, astronomie, physiologie, anatomie, philosophie, géographie, mathématiques, botanique,
acoustique, balistique, hydraulique, architecture, sculpture, peinture, etc., n'avaient aucun secret pour lui. Il a
trouvé les lois de la gravitation avant Copernic, la fixité de la lumière des étoiles avant Kepler, il montra les lois
de la chute des corps avant Galilée, dessina le plan d'un instrument que l'on réalisa ensuite sur ses indications.
Comme il ressemblait un peu à la viole, on l'appela... le violon !
« Mais parfois, cet homme véritablement universel se reposait des Sciences, quittait son laboratoire, laissait
la lorgnette qui lui servait à étudier les astres, posait la lyre sur laquelle il composait des chansons et fermait son
atelier où toutes les inventions de notre siècle étaient en train de prendre forme. Alors, prenant sa palette et sa
toile, il faisait la Cène, Saint Jean-Baptiste ou la Joconde. A ses moments perdus... »
La totalité des connaissances ne nous est plus accessible. Nous sommes donc obligés de nous bâtir une série
de « points de repère », d' « a priorismes » qui nous permettent de réagir lorsque nous sommes confrontés à des
situations qui nous sont étrangères.
Ces « idées toutes faites » ne sont-elles pas d'autres entraves à notre progression ? Nous avons vu que le
scepticisme montré à l'égard de la parapsychologie freinait la progression de nos connaissances dans ce
domaine. Très peu de gens aiment à reconnaître qu'ils se sont trompés. Nous nous forgeons bien souvent une
opinion hâtive, nos idées manquent quelquefois de base solide, mais il suffit qu'on veuille nous persuader
qu'elles sont fausses pour que nous devenions ardents à les défendre. Ce ne sont évidemment pas les idées ellesmêmes
que nous défendons, mais notre amour-propre. Il en va de même pour les idées négatives que nous avons
sur nous. J'ai moi-même longtemps souffert de cette habitude de pensée. Lorsque je « séchais » sur un devoir de
latin, une seule idée hantait mon esprit : « Je ne comprends pas, je n'y arriverai jamais. » Plus rien ne « venait »,
et la séance se terminait quelquefois par des larmes, au grand désespoir de mes parents.
C'est en buvant un jour, juste avant un examen, une tasse de café, que j'eus la brusque révélation. Je ne
prenais jamais de drogue, et la caféine eut sur mon esprit un effet extraordinaire : la solution d'un problème de
mathématiques m'apparut en quelques secondes, et il me fallut moins du tiers du temps imparti pour rendre une
copie brillante qui me valut des félicitations.
A partir de ce jour, je me mis en quête de moyens naturels permettant de retrouver ce même état d'excitation
mentale qui me « branchait » directement sur la solution. J'en découvris plusieurs. Qu'ils s'appellent créativité,
intuition, perception extra-sensorielles (P.E.S.), ces états de conscience particuliers m'ont semblé bien proches
les uns des autres. Ils sont à l'opposé de ce que nous sommes ordinairement.
« Dans la civilisation moderne, l'individu se caractérise surtout par une activité assez grande et tournée vers
le côté pratique de la vie, par beaucoup d'ignorance, par une certaine ruse, et par un état de faiblesse mentale qui
lui fait subir l'influence du milieu où il lui arrive de se trouver », écrivait Alexis Carrel dans l'Homme, cet
inconnu.
Nous commençons à prendre conscience de notre « état de faiblesse mentale » qui nous rend le jouet de
suggestions économiques, politiques, culturelles.
La plupart d'entre nous sommes chargés de besognes fastidieuses qui font rarement appel à nos facultés
d'intelligence et d'imagination. On voit les jeunes cadres fraîchement sortis de l'école, bouillonnant d'idées, se
ternir peu à peu et s'aigrir à l'ombre des grandes sociétés. Nos facultés psychiques naturelles s'étiolent dans la
routine au fil des ans.
Essayer de comprendre comment libérer ces facultés, ou du moins celles qui semblent intéressantes, utiles
et positives, voilà le sujet de ce livre. Je l'ai vainement cherché en librairie. Des bribes se trouvaient dans
certains ouvrages, çà et là. Aucun n'utilisait un langage convaincant. Quelques-uns, au langage trop
universitaire, se perdaient en conjectures stériles. La plupart mélangeaient une idéologie simpliste, des
croyances inutiles à l'explication des phénomènes ; aucun ne me semblait en « équilibre » : soit leurs auteurs
doutaient de tout, soit ils croyaient tout.
L'idée m'est alors venue d'écrire le livre que j'aurais aimé lire.
Un livre qui ne rebute pas trop nos structures intellectuelles occidentales, un livre qui fasse le pont entre des
domaines si proches et pourtant étrangers. La description des méthodes de développement personnel
psychologiques et parapsychologiques que je pratique depuis plusieurs années est donc une tentative dans ce
sens.
En enseignant l'une de ces méthodes, la dynamique mentale, j'ai pu voir combien l'intégration de l'intuition
et d'autres facultés paranormales dans notre personnalité pouvait être équilibrante.
Lutter continuellement contre cette partie de nous-mêmes, la refouler, crée des tensions inconscientes.
L'attitude autocritique dépréciative qui nous a été enseignée par l'éducation rationaliste peut être contrebalancée
par la révélation de ces pouvoirs. Ils donnent à notre existence une autre dimension.
Le développement de nos facultés paranormales peut contribuer largement à abolir les conditionnements
traditionnels de temps, d'espace, de langage et de pensée, à libérer notre esprit des contraintes, des doutes et de
l'angoisse. C'est un pas de plus vers la liberté.
L'embarcation est prête. Venez découvrir ou mieux connaître « l'autre rive sur l'océan de l'être, au coeur de
nous-mêmes ».