Histoire de Marie-Louise, enfant trisomique
Écoutons le récit de la mère d'une petite fille mongolienne:
"Quand Marie-Louise est née, j'avais 32 ans et mes deux autres filles avaient l'une 3 ans et l'autre 5 ans. Le jour de mon accouchement, je n'ai rien su. Mais le jour suivant, le médecin invita ma mère à voir le nouveauté. Il souleva le bras du bébé et le lâcha. Il était complètement flasque. Le médecin lui dit: "Cette enfant est trisomique."
Écoutons le récit de la mère d'une petite fille mongolienne:
"Quand Marie-Louise est née, j'avais 32 ans et mes deux autres filles avaient l'une 3 ans et l'autre 5 ans. Le jour de mon accouchement, je n'ai rien su. Mais le jour suivant, le médecin invita ma mère à voir le nouveauté. Il souleva le bras du bébé et le lâcha. Il était complètement flasque. Le médecin lui dit: "Cette enfant est trisomique."
Je ne connaissais rien à cette maladie. Au début, ma fille me semblait normale et très mignonne. Mais quand on a commencé à m'expliquer quels étaient les traits caractéristiques de ce mal, je me suis rendue compte que mon bébé les avait. Je me suis alors sentie très malheureuse. Je ne pouvais qu'imaginer cette enfant dans un lit, pour toute sa vie. J'ai commencé à la cacher. Je ne voulais la laisser voir à personne, même pas aux membres de la famille et encore moins aux gens du dehors. Pendant 11 mois, j'ai cherché des coupables.
Parfois, il m'arrivait de penser que c'était parce que j'avais continué à fumer pendant ma grossesse. Ou bien que c'était la faute d'un médicament que j'avais pris. Je me demandais aussi, si cela ne pouvait pas être dû à un excès de boisson de mon mari. Ce qui est sûr, c'est que j'étais convaincue que mon bonheur s'était évanoui à tout jamais et l'ambiance de notre foyer devint, chaque jour, plus pesante et difficile.
Un jour où j'accompagnais mes deux filles aînées dans un parc, je vis un enfant mongolien âgé d'une douzaine d'années, ravi d'être sur un manège. Je l'ai tellement regardé que sa mère finit par s'approcher de moi et par m'adresser la parole. Elle me raconta avec orgueil que son fils avait appris à parler, qu'il mangeait tout seul et qu'il savait reconnaître toutes les lettres. Cette mère se sentait tellement fière de son enfant mongolien ! Elle me racontait avec tellement d'enthousiasme que c'était l'enfant le plus affectueux et le plus sensible de tous ses enfants et que, de plus, il avait une extraordinaire dextérité manuelle !
Ce jour-là, je compris que ma situation pouvait être vécue d'une autre façon. Je me rendis compte que cela ne servait à rien de continuer à chercher des coupables. Ce dont j'avais besoin, ce n'était pas de comprendre pourquoi cela m'était arrivé mais, comment gérer au mieux la situation. Je pris conscience que j'avais le choix entre deux attitudes: continuer à cacher ma fille et à porter ce terrible poids en mon coeur, ou profiter d'elle, comme cette mère rencontrée dans le parc.
J'ai invité cette femme chez moi. Pour la première fois depuis sa naissance, j'ai montré ma petite fille Marie-Louise avec fierté et j'ai commencé à la voir pleine de potentialités. L'effort que j'ai alors entrepris pour faire progresser ma fille, a beaucoup uni notre famille. Quand nous avons pris connaissance de l'existence d'institutions d'aide aux enfants trisomiques, nous avons pris contact immédiatement. J'avais peur de rencontrer beaucoup de parents aigris dans un tel endroit. Mais c'est tout le contraire qui s'est produit: nous avons fait la connaissance de parents comme nous, qui travaillaient pour faire progresser leur enfant."
Un jour où j'accompagnais mes deux filles aînées dans un parc, je vis un enfant mongolien âgé d'une douzaine d'années, ravi d'être sur un manège. Je l'ai tellement regardé que sa mère finit par s'approcher de moi et par m'adresser la parole. Elle me raconta avec orgueil que son fils avait appris à parler, qu'il mangeait tout seul et qu'il savait reconnaître toutes les lettres. Cette mère se sentait tellement fière de son enfant mongolien ! Elle me racontait avec tellement d'enthousiasme que c'était l'enfant le plus affectueux et le plus sensible de tous ses enfants et que, de plus, il avait une extraordinaire dextérité manuelle !
Ce jour-là, je compris que ma situation pouvait être vécue d'une autre façon. Je me rendis compte que cela ne servait à rien de continuer à chercher des coupables. Ce dont j'avais besoin, ce n'était pas de comprendre pourquoi cela m'était arrivé mais, comment gérer au mieux la situation. Je pris conscience que j'avais le choix entre deux attitudes: continuer à cacher ma fille et à porter ce terrible poids en mon coeur, ou profiter d'elle, comme cette mère rencontrée dans le parc.
J'ai invité cette femme chez moi. Pour la première fois depuis sa naissance, j'ai montré ma petite fille Marie-Louise avec fierté et j'ai commencé à la voir pleine de potentialités. L'effort que j'ai alors entrepris pour faire progresser ma fille, a beaucoup uni notre famille. Quand nous avons pris connaissance de l'existence d'institutions d'aide aux enfants trisomiques, nous avons pris contact immédiatement. J'avais peur de rencontrer beaucoup de parents aigris dans un tel endroit. Mais c'est tout le contraire qui s'est produit: nous avons fait la connaissance de parents comme nous, qui travaillaient pour faire progresser leur enfant."