Enfin, Athénée nous apprend que ce que l’on recherchait le plus dans un repas, c’étaient les lamproies de Sicile, le ventre des thons pris sur le promontoire de Raquinium, les chevreaux de l’île de Mélos, les mulets de Symète, les clovis et les prayres de Pélase, les harengs de Lyparie, les radis de Mantinée, les navets de Thèbes et les betteraves d’Asie. Maintenant, on peut se figurer quels caprices culinaires passaient par la tête d’hommes tels que Xerxès, Darius, Alexandre, Marc-Antoine, Héliogabale, lorsqu’ils se voyaient maîtres du monde et ignoraient euxm
êmes leurs richesses.
 
Quand Xerxès demeurait un jour dans une ville, qu’il y dînait et qu’il y soupait, les habitants appauvris s’en ressentaient un an ou deux, comme s’il y eût eu stérilité dans la province.