C’est du second, c’est-à-dire de Marcus-Gabius, que parlent Sénèque, Pline, Juvénal et Martial. C’était à lui que Tibère envoyait de Caprée les turbots qu’il n’était pas assez riche pour acheter.
Il passa presque dieu pour avoir trouvé le moyen de conserver les huîtres fraîches. Riche à deux cent millions de sesterces, cinquante millions de francs, il en dépensa plus de quarante pour sa table seule. Un beau jour, la fatale idée lui vint de faire ses comptes. Il appela son intendant. Il n’avait plus que dix millions de sesterces, deux millions et demi de notre monnaie. Il se trouva tellement ruiné avec deux millions et demi, qu’il ne voulut pas vivre un jour de plus. Il se mit dans un bain et se fit ouvrir les veines. Il reste de lui un souvenir, si ce n’est un fait. Ce souvenir est un traité de cuisine intitulé De re culinaria; mais la paternité de ce livre lui est contestée. Il serait, disent des savants, d’un nommé Coelius, qui, par admiration, se serait fait nommer Apicius. J’habitais, à Naples, le petit palais Chiatamone. J’étais juste sur l’emplacement du palais de Lucullus, à qui appartenait toute cette plage occupée aujourd’hui par le château de l’Oeuf.