Comment rectifier lorsque le sujet fait fausse route

Comment rectifier lorsque le sujet fait fausse route
La seconde difficulté provient de la facilité avec laquelle le sujet peut s’égarer lorsqu’il est dégagé de son subconscient. Le lien qui lie sa pensée aux images du lieu qu’on veut lui faire examiner est ténu et subtil ;
des courants contraires engendrés par l’ambiance ou par des centres énergétiques de conscience insoupçonnée peuvent le briser ou le détourner ; d’autre part, chaque image s’associe à une infinité d’autres images qui possèdent, chacune à leur tour, une infinité d’associations. 
La personne peut être entraînée hors de la voie qu’on lui suggère et avoir une vision erronée. Par exemple, elle verra dans une maison un escalier qui n’existe plus, ou qu’on a projeté sans l’exécuter ; elle observera des images et des scènes parasites qui se mêleront à la réalité. On évite cet inconvénient en observant attentivement les réponses et en les comparant avec celles que les précédentes expériences de double vue ont permis de contrôler, de manière à se rendre compte de l’instant où le sujet fait fausse route et à pouvoir le rectifier. 
En outre, on prend soin de s’exprimer clairement, nettement, et d’évoquer des associations logiques. Nous verrons d’ailleurs un peu plus loin, à propos de l’exploration des mondes invisibles, un procédé qui permet d’obtenir une vision de double vue exacte.
On sait que certaines personnes obtiennent des phénomènes de double vue en endormant le sujet par des passes magnétiques et en lui mettant dans les mains, comme fil conducteur, un objet provenant du lieu qu’on veut lui faire voir. Le sommeil lucide rentre dans les phénomènes psychiques et permet également de faire apparaître certaines facultés supra-normales, mais il est inférieur au procédé exposé dans cette étude, c’est pourquoi je le passe sous silence, préférant présenter une méthode inconnue et beaucoup plus féconde. Le sommeil lucide a, en effet, l’inconvénient de fatiguer rapidement le sujet, de l’orienter dans des courants inférieurs et de ne pas le laisser agir en pleine conscience, si bien qu’au réveil il ne se souvient pas de ses visions. De plus, pour répondre aux questions qu’on lui pose, il est obligé, la plupart du temps, de traverser des courants complexes et souvent pénibles qui égarent et le rendent très difficile à diriger. Cette direction ne peut d’ailleurs s’obtenir, dans un certain nombre de cas, que par un contact matériel, par exemple par le toucher d’un objet ayant appartenu à la ersonne qu’on veut lui faire voir ; ce moyen inférieur et dépourvu de contrôle dans ses effets est inutile avec la méthode que j’expose. Ajoutons enfin que celle-ci permet, si l’on veut, de pousser le sujet jusqu’au sommeil ; il suffit d’accentuer la concentration de pensée et d’augmenter ce que j’ai appelé l’accrochage : les images deviennent, dans ce cas, assez puissantes pour entraîner le sujet et le conduire à cette sorte d’extériorisation qu’on appelle le sommeil somnambulique ; de cette manière, on évite les passes magnétiques, on ne prive pas le sujet de sa conscience et on garde toute facilité pour le réveiller.