L’entraînement des autres sens

L’entraînement des autres sens
Nous n’avons fait allusion qu’aux images visuelles, mais la faculté s’étend aux autres sens ; le sujet peut aussi bien percevoir les sons, les odeurs, les paroles éloignées.
L’entraînement se fait de même, mais avec un peu plus de difficulté ; on porte l’attention sur les images auditives ou olfactives au lieu de le faire sur des images visuelles. Certains sujets ne peuvent séparer l’impression auditive de l’impression visuelle. Dans des séances de double vue faites pendant la guerre, le sujet voyait le combat et en même temps entendait le bruit du canon, le cri de colère ou de triomphe des hommes, le roulement des voitures.
La double vue est la faculté la plus facile à obtenir et la moins intéressante, comparativement aux autres. Elle peut servir les intérêts pratiques, mais nullement la connaissance, car elle n’apporte aucun élément qu’on ne puisse obtenir par d’autres voies. Son principal avantage est de démontrer avec évidence l’existence des facultés supra-normales. Le sceptique qui vérifie la réalité d’une scène décrite par la voyante et qui s’accomplit au moment même de la vision à mille lieues de distance, cesse obligatoirement d’être incrédule.