Le déclin
De même que Freud préfère l'état de veille au sommeil hypnotique pour traiter les maladies mentales, Emile Coué, continuateur de l'école de Nancy, nie l'état hypnotique et provoque des guérisons physiques à l'aide de suggestions à l'état de veille. Avec Richet, puis Rhine (aux Etats-Unis), la parapsychologie va abandonner
l'hypnose pour se consacrer aux jets de dés, aux cartes de Zener, à la psychokinèsie et à la télépathie à l'état de veille.
Une page est tournée.
Le célèbre Hector Durville (c'est lui qui se fit enfermer dans une cage aux lions et réussit à les endormir) parvient à faire reconnaître officiellement son « cours public de magnétisme ». Il continue les recherches sur l'hypnose. Elles sont poursuivies par ses élèves, P. C. Jagot, le colonel de Rochas, le docteur Lancelin, et par ses fils, Gaston et Henri Durville, pendant la première moitié du XXe siècle.
Mais entre 1920 et 1950, nombre de scientifiques français n'hésitent pas à nier l'existence même du phénomène hypnotique. « L'hypnose, c'est la simulation du sommeil somnambulique par des sujets parfaitement éveillés. Il ne reste chez l'hypnotiseur que l'alternative d'être le complice ou la dupe de son sujet. » L'étude de l'hypnose se poursuit à l'étranger.
L'annonce de ses progrès nous revient des Etats-Unis, d'Angleterre, d'Espagne, d'U.R.S.S. La suggestion à distance, étudiée par Janet, est approfondie par le physiologiste russe L. L. Vassiliev. Un de ses confrères, Ivan Pavlov, va grandement contribuer à la réhabilitation de l'hypnose en lui donnant une explication physiologique.
En Allemagne, J. H. Schultz développe une méthode de relaxation fondée sur une autosuggestion hypnotique décrivant les effets physiques de l'hypnose (« je suis calme », « mes bras et mes jambes sont tout lourds », « mon bras droit est tout chaud », etc.). C'est le « training autogène » qui va se répandre en France vers 1953. Un des disciples de Schultz, le docteur Alfonso Caycedo, crée en 1960 une nouvelle science : la sophrologie. Venue d'Espagne, la sophrologie s'est largement répandue en France ces dernières années. Plus de 1 500 praticiens utilisent un état hypnoïde, « le niveau sophroliminal », pour traiter leurs patients. Est-ce un renouveau de l'hypnose ?
De même que Freud préfère l'état de veille au sommeil hypnotique pour traiter les maladies mentales, Emile Coué, continuateur de l'école de Nancy, nie l'état hypnotique et provoque des guérisons physiques à l'aide de suggestions à l'état de veille. Avec Richet, puis Rhine (aux Etats-Unis), la parapsychologie va abandonner
l'hypnose pour se consacrer aux jets de dés, aux cartes de Zener, à la psychokinèsie et à la télépathie à l'état de veille.
Une page est tournée.
Le célèbre Hector Durville (c'est lui qui se fit enfermer dans une cage aux lions et réussit à les endormir) parvient à faire reconnaître officiellement son « cours public de magnétisme ». Il continue les recherches sur l'hypnose. Elles sont poursuivies par ses élèves, P. C. Jagot, le colonel de Rochas, le docteur Lancelin, et par ses fils, Gaston et Henri Durville, pendant la première moitié du XXe siècle.
Mais entre 1920 et 1950, nombre de scientifiques français n'hésitent pas à nier l'existence même du phénomène hypnotique. « L'hypnose, c'est la simulation du sommeil somnambulique par des sujets parfaitement éveillés. Il ne reste chez l'hypnotiseur que l'alternative d'être le complice ou la dupe de son sujet. » L'étude de l'hypnose se poursuit à l'étranger.
L'annonce de ses progrès nous revient des Etats-Unis, d'Angleterre, d'Espagne, d'U.R.S.S. La suggestion à distance, étudiée par Janet, est approfondie par le physiologiste russe L. L. Vassiliev. Un de ses confrères, Ivan Pavlov, va grandement contribuer à la réhabilitation de l'hypnose en lui donnant une explication physiologique.
En Allemagne, J. H. Schultz développe une méthode de relaxation fondée sur une autosuggestion hypnotique décrivant les effets physiques de l'hypnose (« je suis calme », « mes bras et mes jambes sont tout lourds », « mon bras droit est tout chaud », etc.). C'est le « training autogène » qui va se répandre en France vers 1953. Un des disciples de Schultz, le docteur Alfonso Caycedo, crée en 1960 une nouvelle science : la sophrologie. Venue d'Espagne, la sophrologie s'est largement répandue en France ces dernières années. Plus de 1 500 praticiens utilisent un état hypnoïde, « le niveau sophroliminal », pour traiter leurs patients. Est-ce un renouveau de l'hypnose ?