Pendant la grossesse

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L’alcool
Pendant la grossesse
Quelle que soit sa source (vin, bière, alcool fort), l’alcool constitue un danger pour le foetus.
L’alcool passe très bien le placenta. Ses concentrations dans les circulations foetales et maternelles sont équivalentes.
Le système nerveux central foetal est une des cibles principales de l’alcool.
Compte tenu du déroulement de son organogenèse (deux premiers mois de grossesse) et de son histogenèse (les sept mois suivants), le cerveau foetal est sensible aux effets délétères de l’alcool tout au long de la vie intra-utérine.
Un syndrome d’alcoolisation foetale (SAF) a été décrit chez des enfants dont la mère consomme au moins 90 ml d’alcool pur par jour (au moins 6 verres de vin, ou 6 bières ou 6 verres d’alcool fort). Il associe :
• un retard de croissance intra-utérine, qui persiste après la naissance ;
• une dysmorphie faciale caractéristique à la naissance ;
• une microcéphalie accompagnée d’un retard mental plus ou moins marqué
(le QI moyen est de 75), des malformations cérébrales et des troubles neurocomportementaux variés ;
• des malformations : cardiopathies, fentes faciales, anomalies oculaires, rénales...
Le syndrome complet survient chez environ 6 % des cas chez les fortes buveuses (femmes consommant plus de 90 ml d’alcool pur par jour), et sa fréquence est vraisemblablement bien supérieure chez les alcooliques chroniques sévères.
Moins l’imprégnation maternelle est importante, moins les effets semblent sévères et nombreux. À moins de deux boissons alcoolisées par jour, la fréquence globale des malformations ne semble pas augmentée, mais des effets discrets (neurocomportementaux) ne peuvent être formellement écartés.
Par prudence, il convient donc que votre patiente évite toute boisson alcoolisée pendant la grossesse.