Déterminants sociodémographiques des connaissances

Déterminants sociodémographiques des connaissances
Déterminants sociodémographiques des connaissances
Déterminants sociodémographiques des connaissances
Les différences observées en 2007 en fonction du genre, en faveur des femmes, étaient prévisibles.
De façon habituelle, les femmes sont en effet plus attentives à leur santé [4], plus sensibles aux risques sanitaires et se déclarent mieux informées sur les questions de santé [5]. Sur une problématique aussi féminine que la grossesse, des écarts étaient donc attendus a fortiori. De plus, il semble que les évolutions en trois ans aient, dans l’ensemble, davantage profité aux femmes : en effet, ces dernières donnent en 2007 de meilleures réponses que les hommes sur plusieurs questions, ce qui était moins le cas en 2004.
Toutefois, en 2007, les différences entre hommes et femmes ne sont pas retrouvées de façon systématique sur toutes les questions et leur amplitude reste limitée, ne dépassant jamais 8 points. 
Ce résultat semble plutôt positif : il sera probablement plus facile pour une femme enceinte de refuser un verre d’alcool si son entourage, son conjoint en particulier, est aussi informé sur cette question.
Offrir un verre d’alcool à une femme enceinte pourrait également devenir plus rare.
Le lien entre l’âge et le niveau de connaissances semble paradoxal : pour cinq questions, la proportion de bonnes réponses décroît avec l’âge, tandis que pour les trois autres, la tendance est inversée - ces variations étant significatives respectivement pour quatre et deux questions. Or les questions auxquelles les plus jeunes répondent moins bien sont celles pour lesquelles la bonne réponse n’était pas suggérée. On peut émettre l’hypothèse que les écarts observés sur ces questions sont liés à la formulation de ces dernières : les plus jeunes sembleraient moins enclins à proposer spontanément une autre réponse que celles qui leur sont proposées. Ce phénomène pourrait contrebalancer le niveau de connaissances plus élevé au sein des tranches d’âge les plus jeunes.
On notera par ailleurs que les trois questions se rapportant à la notion d’équivalence entre boissons alcoolisées – consommation de vin pendant la grossesse ou de bière pendant l’allaitement, dangerosité relative des différentes boissons – sont celles pour lesquelles l’écart entre les plus jeunes et les plus âgés est le plus important (de 20 à 40 points d’écart). 
La distinction entre les alcools et la relative indulgence à l’égard des boissons fermentées seraient donc davantage le fait des générations les plus âgées.
Enfin, on peut souligner que l’adhésion à la recommandation selon laquelle « il ne faut pas boire du tout d’alcool pendant la grossesse » n’est liée de façon significative ni au sexe, ni à l’âge, et est faiblement associée au niveau de diplôme.
Cette recommandation semble donc faire l’objet d’un certain consensus au sein du grand public ; en revanche, son interprétation peut varier selon les catégories de population, notamment la tendance à relativiser les risques liés à la consommation d’alcool sur la base d’arguments quantitatifs – un verre occasionnel ne compte pas – ou qualitatifs - certains alcools seraient moins dangereux que d’autres.