Les mauvaises herbes ont envahi ton terrain
À mesure que ta capacité de penser grandissait, tu t'en tenais rigoureusement aux préceptes dont on te gavait et que, tel une éponge, tu absorbais. Peu à peu, les mauvaises herbes ont, malgré toi, envahi ton terrain. Le sol, peu ou pas entretenu, s'est appauvri et n'a bientôt plus rendu à maturité que les plants les plus robustes, capables d'étouffer les plus fragiles.
À mesure que ta capacité de penser grandissait, tu t'en tenais rigoureusement aux préceptes dont on te gavait et que, tel une éponge, tu absorbais. Peu à peu, les mauvaises herbes ont, malgré toi, envahi ton terrain. Le sol, peu ou pas entretenu, s'est appauvri et n'a bientôt plus rendu à maturité que les plants les plus robustes, capables d'étouffer les plus fragiles.
Il ne faut pas comprendre qu'il soit plus aisé de cultiver le malheur et la souffrance. La première graine tombée en terrain propice s'alimente à même la richesse de la terre et la plante qui en résulte acquiert avec le temps son endurance.
Si rien ne vient contrer ce processus, cette plante, tirant du sol sa substance, étendra toujours plus loin ses racines et finira par régner en maître sur une étendue de plus en plus vaste.
Il est alors facile de concevoir que si la graine originelle en est une de misère, elle s'épanouira dans ton jardin aussi librement qu'une graine d'aisance, de joie ou de satisfaction.
Ton éducation et les croyances qu'on t'a transmises, les enseignements que tu as reçus t'ont, jusqu'ici, fourni multi-tude de graines que tu as dispersées aux quatre vents sans te soucier de l'inévitable récolte.
Ta propre ignorance ainsi que celle de tes éducateurs, a, plus que tout, été la cause de tes lamentables résultats. Car l'ignorance des règles n'affranchit personne de leurs effets, bons ou mauvais.
C'est ainsi que, découragé, tu as abandonné cette terre devenue un amoncellement de branchages et de débris de toutes sortes.