Recherchez la netteté, la précision et l'ordre
Le grand ennemi de la mémoire est la confusion. Les auxiliaires les plus puissants sont la netteté, la précision et l'ordre.
Ne cherchez donc pas à appréhender un grand nombre de notions à la fois et celles que vous maintiendrez à la lumière de l'attention seront bien précises et réduites à l'essentiel. Vous en éliminerez les menus détails de façon à les présenter à l'esprit sous la forme d'idées générales. Celles-ci soulagent la mémoire parce que, sous une représentation unique, un seul mot, une seule formule, une seule phrase, elles embrassent une multitude de faits particuliers. Notez au passage que toute la publicité est basée sur ce principe: pour être retenus, les slogans et les noms de marque doivent être présentés sous des formes simples et précises.
En outre, l'ordre est le besoin le plus impérieux de l'esprit; la mémoire, en particulier, ne peut s'en passer. Grâce à l'ordre, elle retient sans peine, porte légèrement et retrouve à volonté une quantité incroyable d'idées et de faits; sans ordre, elle succomberait sous un fardeau mille fois moindre.
Cela est si vrai qu'à défaut d'ordre rationnel les procédés mnémotechniques, dont vous parlons dans la dernière partie, offrent un ordre conventionnel plus ou moins artificiel. Mais il n'y a d'ordre véritable que l'ordre logique. Vous ordonnerez donc les idées générales et les idées secondaires rationnellement, c'est-à-dire hiérarchisées et reliées entre elles par des liens logiques. Tel est le moyen de faire que votre esprit soit bien plein sans cesser d'être bien fait, d'être rempli sans être
encombré, et contienne beaucoup sans porter en lui aucun poids mort. Ce qui n'empêche que chacun a sa mnémotechnie personnelle et ses petits procédés plus ou moins ingénieux pour grouper ses souvenirs et les faire revenir fidèlement à la conscience. Ainsi, il est utile, dans l'exercice de la mémoire courante, d'établir des «jalons », des « points de repère » bien choisis et de grouper autour d'eux tous les souvenirs connexes ou subordonnés.
encombré, et contienne beaucoup sans porter en lui aucun poids mort. Ce qui n'empêche que chacun a sa mnémotechnie personnelle et ses petits procédés plus ou moins ingénieux pour grouper ses souvenirs et les faire revenir fidèlement à la conscience. Ainsi, il est utile, dans l'exercice de la mémoire courante, d'établir des «jalons », des « points de repère » bien choisis et de grouper autour d'eux tous les souvenirs connexes ou subordonnés.
Pour situer par exemple dans le temps un souvenir indécis un peu vague, vous pouvez le faire osciller, sur la ligne du passé, entre deux points de repère; vous le rapprocherez de l'un, vous l'éloignerez de l'autre et vous le daterez par comparaison avec l'un d'eux. Vous pourrez dire : « Le fait s'est passé une semaine après les vacances, 15 jours avant la maladie de mon frère, la veille de tel événement important, etc. » Vacances, maladie, événement marquant sont des points de repère datés avec précision et exactitude; ils peuvent servir à localiser et à dater d'autres souvenirs.
Une démarche analogue de l'esprit peut être employée en histoire pour dater un événement déterminé.