Les facultés intellectuelles parurent s’élever, par l’impulsion des épices, à une plus longue surexcitation.
Est-ce aux épices que nous devons l’Arioste, le Tasse, le Boccace? Est-ce aux épices que nous devons les chefsd’oeuvre du Titien? Je suis tenté de le croire: j’ai déjà dit que Léonard de Vinci, le Tintoret, Paul Véronèse, Baccio Bandinelli, Raphaël et Guido Reni étaient des gourmands distingués.
Est-ce aux épices que nous devons l’Arioste, le Tasse, le Boccace? Est-ce aux épices que nous devons les chefsd’oeuvre du Titien? Je suis tenté de le croire: j’ai déjà dit que Léonard de Vinci, le Tintoret, Paul Véronèse, Baccio Bandinelli, Raphaël et Guido Reni étaient des gourmands distingués.
Ce fut surtout sous Henri III que les élégantes délicatesses des tables florentines et romaines fleurirent en France: la nappe était plissée et frisée comme une collerette depuis François Ier. Déjà, sous la troisième race, le luxe de l’argenterie avait dépassé toutes les bornes, et il avait fallu qu’une ordonnance de Philippe le Bel vînt le refréner; sous ses successeurs d’autres ordonnances tentèrent de le limiter, mais ne réussirent pas.
Au commencement du XVIe siècle, sous Louis XII et François Ier, on dînait à dix heures du matin; à quatre heures on soupait; le reste de la journée était occupé par les soirées ou les promenades. Dans le XVIIe siècle, on dînait à midi, on soupait à sept heures; et si l’on veut sous ce rapport voir quelque chose de curieux et connaître une foule de plats oubliés ou perdus, on peut lire les Mémoires du médecin Hérouard, chargé d’enregistrer les déjeuners et les dîners du roi Louis XIII.
Au XVIIe siècle, c’est-à-dire à l’époque où l’on dînait à midi, le cor, dans les grandes maisons, annonçait le moment du dîner. De là une locution perdue; on disait: Cornez le dîner.37