Entraînement à la rétrospection et à la prémonition


Entraînement à la rétrospection et à la prémonition
Le développement de la vision rétrospective ou prémonitoire commence, comme nous l’avons expliqué,
par l’évocation d’images concrètes et par leur concentration successive, de manière à dégager le sujet de son subconscient. Lorsque cette phrase de début est terminée, au lieu de faire dériver l’image dans une direction déterminée par une série d’associations suivant le procédé indiqué pour la double vue, on la maintient, au contraire, dans le champ de la conscience ; puis on invite le sujet à l’envisager avec un effort de mémoire, comme on fait dans la pratique du souvenir ; ou encore à la considérer avec un effet de recul. On fait ainsi surgir, non plus les associations du présent, comme dans le cas de la double vue, mais celles du passé. En effet, la concentration de pensée maintenue sur l’image fixe celle-ci comme pivot, et la pensée du souvenir réveille toutes les associations antérieures. Cellesci se présentent dans leur ordre successif, mais la successivité est une opération du temps, il y a un effet de perspective temporale et, par conséquent, vision du passé ; l’époque se trouve déterminée par la façon dont on fixe le point de vue. On facilite le travail mental du sujet en commençant par l’image d’un objet familier sur lequel on pose une série de questions, jusqu’à ce que le sujet arrive à la limite de ses souvenirs ; à partir de ce moment, on le pousse encore, et d’une manière analogue, mais en lui demandant d’être aussi passif que possible et de saisir au passage toutes les impressions, si fugitives qu’elles soient, que suscitent les demandes.