L’acceptation

L’acceptation
Nous avons dit que la vision claire d’autrui incluait le fait de percevoir aussi bien les qualités que les défauts de chacun.

L’acceptation qui vient s’ajouter à cette vision claire peut être définie comme la faculté de ne pas juger, tout en étant conscient des défauts, des limites et des faiblesses de la personne considérée. Nous pouvons percevoir les limites, les travers d'autrui, et ne pas pour autant porter de jugement négatif. Notre degré d’évolution peut s’évaluer notamment en fonction de ce critère : la faculté de ne pas juger.
L’acceptation de l’autre est la définition même de l’attitude OK+ : Je t’accepte tel que tu es.
L’acceptation est à l’opposé de la réaction de rejet : elle est ouverture. La tendance à rejeter autrui, à faire de l’autre un objet de dédain voire d’exécration, est une redoutable composante de l’humain que nous avons grand bénéfice à observer, à constater en nous, pour la faire fondre progressivement en l’utilisant de moins en moins...
L’acceptation est étroitement liée à la notion de tolérance. Accepter que l'autre soit tel qu'il est, c'est accepter non seulement qu’il ait des défauts, mais aussi qu’il soit différent de nous, avec un comportement, des convictions, des intérêts et des motivations parfois très éloignés des nôtres.
Voilà qui est bien sûr plus facile à dire qu’à faire ! Tout comportement d’autrui n’est pas forcément aisé à accepter, et notre tolérance a ses limites... que nous pouvons cependant repousser.
La tolérance n'est pas absence de réaction, ni indifférence. Elle ne signifie pas qu’il faille accepter, ni encore moins favoriser les abus, les excès et les méfaits.
Chacun ayant droit au respect de la part d'autrui, nous avons toujours à nous faire respecter, et à nous protéger lorsque le besoin s’en fait sentir.
La tolérance ne consiste pas non plus à « encaisser » en mijotant quelque vengeance pour plus tard. Cette attitude correspond à ce que l’analyse transactionnelle nomme « la collection de timbres ». Celle-ci consiste à stocker les contrariétés, les frustrations comme autant de « timbres-prime » qui donneront droit ultérieurement à un « cadeau ». Nous accumulons sans rien dire sur le moment, puis une fois atteint un certain volume de « timbres » nous les rendons d’un seul coup, en piquant une colère ou en prenant une revanche qui est notre contrepartie, notre cadeau.
Accepter l’autre est réellement pouvoir en constater la personnalité, le comportement, sans ressentir d’émotion notoirement désagréable ou négative.