L’intuition des affaires de la vie


L’intuition des affaires de la vie
D’autres auteurs ont distingué, à juste raison, un subconscient et un superconscient, l’un étant constitué,
comme nous l’avons admis, par ce qui provient de nous-mêmes et de nos acquisitions personnelles, l’autre par ce qui émane de tout ce qui est hors de nous. Cette distinction fait correspondre le jeu du subconscient à ce que nous avons appelé le travail en circuit fermé et le rôle superconscient au travail en circuit ouvert ; elle fait aisément comprendre que la voyante rentrera dans son subconscient toutes les fois qu’elle y sera incitée par son intérêt personnel, ou lorsqu’elle aura des idées préconçues sur la question qu’on lui pose. L’exercice de la voyance demeurera donc toujours très difficile lorsque la question visera les intérêts pratiques du sujet ou suscitera chez lui un état passionnel ; il se fera, au contraire, sans peine lorsqu’il s’agira de recherches abstraites ou désintéressées.
Malheureusement le désintéressement scientifique est assez rare ; les préoccupations souvent irritantes de la vie font naître un désir intense de demander des éclaircissements d’ordre matériel à la voyance ; le jeu instinctif du subconscient intervient alors, et il faut lutter contre lui si l’on veut obtenir des renseignements plausibles. Le meilleur moyen consiste à procéder comme pour la double vue, c’est-à-dire à orienter le sujet, au préalable, sur des questions désintéressées, à le faire monter, à le placer dans l’état de calme, puis, seulement alors, à lui poser la question qui le préoccupe. Dans ces conditions la voyante ne peut faire de retour sur elle-même qu’après avoir traversé les images qu’elle a besoin de connaître et dont elle
tire la solution qui lui importe. Ces difficultés n’existent plus lorsque le sujet recherche l’acquisition d’une faculté supranormale avec un désintéressement complet. Non seulement il trouve la récompense de ses efforts dans l’affinement de ses perceptions qui lui apporte une lucidité remarquable et des intuitions spontanées dans les affaires de la vie, mais encore, par le fait de l’entraînement, il a conscience lui-même du jeu du
subconscient et du superconscient : il distingue sans peine leur rôle respectif et il ne se laisse pas égarer par eux. C’est pourquoi il est prudent, au début de l’entraînement, d’éliminer toute question d’intérêt personnel et d’observer si l’attitude du sujet reste parfaitement calme ; tout geste, si minime qu’il soit, doit être noté et interprété, car il indique toujours une gêne ou une préoccupation. La voyance parfaite implique l’état de bien-être dans l’immobilité.