Comment projeter votre pensée
La transmission de pensée est moins fréquente qu’on ne le pense. La plupart des expérimentateurs avouent en avoir tenté l’expérience sans succès.
La transmission de pensée est moins fréquente qu’on ne le pense. La plupart des expérimentateurs avouent en avoir tenté l’expérience sans succès.
Pour obtenir d’un sujet une lecture de pensée, il faut l’orienter sur soi-même, par la manière que nous avons indiquée pour l’étude des caractères par la double vue, avec cette différence que le personnage à étudier étant l’opérateur lui-même, l’association entre l’image-départ et celles qui sont adéquates à l’opérateur s’établit immédiatement, ou du moins par des transitions simples. Le travail est facile parce qu’il y a toujours échange réciproque de courants vibratoires entre le sujet et l’expérimentateur. Ensuite, on formule intérieurement la pensée qu’on veut transmettre, puis on « laisse aller », c’est-à-dire qu’on l’oublie en s’imaginant qu’elle a pris forme et qu’elle s’est éloignée dans la direction du sujet. Ce processus mental du laisser-aller est la cause de l’échec qu’on observe, parce qu’on le néglige presque toujours. Les expérimentateurs qui tentent ce genre d’expérience, en général, projettent mal leur pensée ; oubliant que deux appareils électriques ne peuvent communiquer s’ils ne sont accordés et si aucun courant n’est émis, ils maintiennent dans leur esprit l’idée de la pensée à transmettre au lieu de la laisser aller ; ils contrarient ainsi l’onde vibratoire, la neutralisent, l’empêchent de parvenir au sujet, qui, naturellement, déclare ne rien percevoir. Par exemple, nous savons qu’on peut faire se retourner certaines personnes dans la rue en les regardant dans le cou. L’expérience, facile avec l’attention spontanée, échoue généralement quand on a la volonté de la faire, précisément parce qu’on maintient en soi l’idée de faire retourner la personne. Il faut la regarder comme si on était hors de soi-même et contre elle, alors la pensée arrive jusqu’à elle, produit un contact fluidique et provoque une impression vague de présence. En résumé, la transmission de pensée ne se produit qu’avec une extériorisation convenable de cette pensée, mais comme ce phénomène est toujours possible, il y a lieu de craindre qu’il n’intervienne dans l’exercice de la voyance avec un effet fâcheux. Cette intervention deviendra presque fatale lorsque l’expérimentateur sera lui-même préoccupé par une question personnelle ; la voyante, dégagée de son subconscient, rentrera dans celui de son guide, n’y verra que le reflet de ses désirs, ou sera troublée par la violence des courants et finalement ne donnera que des réponses sans valeur. C’est pourquoi l’expérimentateur dépourvu de calme devra recourir à une personne désintéressée pour obtenir la solution qu’il désire, mais s’il ne peut utiliser une intervention étrangère, il procédera, comme nous venons de l’indiquer à propos du subconscient, en commençant par des questions indépendantes de sa préoccupation, puis par la montée du sujet et sa descente sur la question pratique.
Nous voyons, en définitive, que les complications introduites dans la voyance par le subconscient et la transmission de pensée, sont aisément évitées lorsqu’on opère dans le calme, et comme le calme est un état d’équilibre, cette obligation implique encore l’obéissance à la loi morale, principe de tout équilibre. Il faut donc essentiellement que l’expérimentateur soit neutre autant que possible ; il ne peut jamais l’être entièrement, car la neutralité absolue impliquerait l’indifférence vis-à-vis du phénomène et l’absence d’action ; mais il doit avoir pour l’expérience un sentiment de légère curiosité et pour le sujet un désir d’aide et de bienveillance. Il convient, s’il veut atteindre cette neutralité, de se défier de luimême et de se souvenir que les idées préconçues et le bagage philosophique que nous traînons avec nous, alourdissent le
fonctionnement de notre cerveau et nous font, le plus souvent, étudier les phénomènes avec des lunettes déformantes.
Nous voyons, en définitive, que les complications introduites dans la voyance par le subconscient et la transmission de pensée, sont aisément évitées lorsqu’on opère dans le calme, et comme le calme est un état d’équilibre, cette obligation implique encore l’obéissance à la loi morale, principe de tout équilibre. Il faut donc essentiellement que l’expérimentateur soit neutre autant que possible ; il ne peut jamais l’être entièrement, car la neutralité absolue impliquerait l’indifférence vis-à-vis du phénomène et l’absence d’action ; mais il doit avoir pour l’expérience un sentiment de légère curiosité et pour le sujet un désir d’aide et de bienveillance. Il convient, s’il veut atteindre cette neutralité, de se défier de luimême et de se souvenir que les idées préconçues et le bagage philosophique que nous traînons avec nous, alourdissent le
fonctionnement de notre cerveau et nous font, le plus souvent, étudier les phénomènes avec des lunettes déformantes.