Mens sana in corpore sano


Mens sana in corpore sano
Cette maxime de Juvénal, qui a été détournée par l'usage de son sens primitif et qui, dans son acception courante, signifie que la santé du corps est une condition importante de la santé de l'esprit, trouve ici sa pleine application.
Les facultés intellectuelles ou morales, et en particulier la volonté, sont en effet étroitement solidaires de l'organisme. A ce point de vue, une mauvaise alimentation ou une hygiène déplorable sont des obstacles que des méthodes purement éducatives ont de grandes difficultés à surmonter.
Sans doute, nous ne voulons pas prétendre qu'il suffit d'être un homme robuste pour avoir, par cela même, de la volonté, du caractère et de l'énergie morale. En effet, il arrive parfois qu'un corps chétif ou maladif enferme une volonté héroïque. Mais un homme robuste est certainement dans les meilleures conditions voulues pour avoir une volonté puissante, d'abord parce qu'il peut dépenser sans fatigue une grande somme d'activité physique, ensuite parce que le plaisir est en raison directe de l'énergie emmagasinée ou disponible et il est connu que le plaisir pousse à l'action.
L'être, qui trouve du plaisir à agir parce qu'il a la force d'agir, recherche les occasions d'agir.
Le premier soin de celui qui désire développer sa volonté, et, en général, ses facultés psychiques, est donc de tendre vers un équilibre organique aussi satisfaisant que possible. Il peut y parvenir grâce à une alimentation correcte, à des exercices physiques bien dosés, à la pratique de la respiration profonde et à l'action bénéfique de l'air, de l'eau et du soleil. En outre, il doit s'assurer un sommeil réparateur, et, s'il y a lieu, consulter le médecin en cas d'asthénie (manque de force) persistante qui constitue un obstacle majeur au développement de la volonté.
Examinons successivement le rôle de ces différents facteurs en commençant par le problème de l'alimentation.